Kunstcentrum

André Willequet

Publié à l'occasion de l'exposition André Willequet (1921-1998), Rétrospective, 15/05-14/07/2002.

Au départ de la figuration, s’inscrivant naturellement dans la dernière vague de l’animisme belge, André Willequet s’initie à la sculpture dans l’atelier d’Oscar Jespers à l’Institut de La Cambre durant les années de guerre. La figure humaine, le portrait et le nu se posent très nettement au centre de ses préoccupations et ne cesseront jamais d’apparaître dans son œuvre.

Progressivement, la conquête du volume, sa mise en espace, prend le pas sur la fidélité au modèle. Le sculpteur épouse alors une veine artistique à la lisière de l’abstraction.

Nourri du travail d’Henri Moore, Zadkine, Laurens, Brancusi, André Willequet développa ainsi un constant souci de réflexion sur le dedans, le dehors, le vide et le plein inscrit dans la tradition orientale.

Les recherches formelles d’André Willequet se doubleront aussi, tout au long de sa carrière, du plaisir de la découverte des matériaux insufflant une existence sensuelle à la forme. Ainsi, au plâtre des premières réalisations se substitue rapidement la pierre. Une dizaine d’années plus tard, c’est le bronze et le bois qui donnent un élan nouveau à son travail. A la sensualité du végétal répond alors la souplesse de la technique de la cire perdue.

Dans un espace où tout est volume, André Willequet explora aussi de nombreuses thématiques. Le couple, la mort, le sacré, les espaces imaginaires s'y déclinent avec une grande sobriété. Epuration et simplification devenaient ainsi les maîtres mots de ce qu’il qualifiait de “formes d’un rêve attentif ”.

L’œuvre d’André Willequet témoigne d’une grande diversité et appelle l’œil, d’une part par les matériaux ciselés ou polis, patinés ou matités, rehaussés de couleur ou laissant au grain tout son pouvoir évocateur, d’autre part par un questionnement sans fin entre figuration et abstraction.

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