Prix découverte de Rouge-Cloître 2022

Le Prix Découverte de Rouge-Cloître, résolument orienté vers l’art contemporain, a pour objectifs la découverte et la promotion de talents artistiques qui n’ont pas encore la place qu’ils méritent sur la scène culturelle. Parmi les 133 candidats inscrits au Prix Découverte 2022, le Jury a sélectionné six artistes qui exposeront leurs œuvres au Centre d’Art du 18/11 au 18/12/2022 :

Balthazar Blumberg,  Laurent Dumortier, Simon Outers, Yves Gobart, Charlotte Quinonero et Océane Vallot.

Le lauréat final recevra son prix lors du vernissage qui se tiendra le jeudi 17 novembre de 18h30 à 20h30.

Balthazar Blumberg s'inspire d’éléments géologiques pour créer des dessins et des récits.
Il s’intéresse plus particulièrement à la part d'archive des minéraux et des histoires infinies que ces éléments cristallisent. Il démarre ses recherches sur le terrain et au sein de collections scientifiques pour explorer les rapports entre les temps humains et les temps géologiques. 
 

Le travail de Laurent Dumortier nous invite au voyeurisme et nous entraîne vers des lieux propices à l’étrange ou au fantastique. Par le biais de la fenêtre – celle des gens vivant en ville – il dessine sur ce tapis de fusain les choses ressenties lors de ses balades nocturnes. Ainsi les indices des souvenirs refont surface : un bout de table indéfini, un bras ou le début d’une jambe, une ombre, une étrange couleur nocturne. 

"Mon travail de gravure, ou de peinture traite du vivant, donc de nous. Et en particulier du rapport que nous avons établit avec l’ordre du temps, que j’essaye de mettre en lien avec le rythme organique et de la croissance de l’arbre. Je tente d’approcher avec humour notre rapport particulier au temps en travaillant sur 3 épaisseurs du papier.
Chaque œuvre tirant son originalité d’une triple profondeur : à la surface imprimée, dessinée ou peinte, se superpose un collage ou un transfert plastique, tache de couleur, phare dans la nuit. En négatif un gaufrage qui est comme une trace en creux de ce qui a disparu. Une manière en sorte de parler de ce qui a disparu, de ce qui est en présence, de ce qui adviendra". (Simon Outers)

Hybride par accident, incomplet par nature, l’homme moderne selon Yves Gobart évolue dans un environnement à la fois accueillant et encombré d’obstacles. Cimes inaccessibles, chemins obstrués, rivières aux berges impraticables, routes effondrées, trains déraillés et camps de survie dessinent le relief d’une lutte ontologique entre l’habitant et l’habitat. Lorsque l’habitant prend le visage d’un autre que lui, d’un animal, ou d’un peuple disparu, il s’agit encore de recoller des morceaux d’une inadéquation.

Le travail de Charlotte Quinonero se construit à la limite entre des états de conscience et d’inconscience, d’éveil et de somnolence, qui sont des zones de trouble. À travers le dessin ou l’écriture, elle cherche à faire émerger des formes qui soient comme des images intérieures trouvant matière.

Dans sa pratique Océane Vallot interroge les caractéristiques des supports et outils du dessin. Sa réflexion tourne autour de la perception, des limites entre réel, image et dessin dans laquelle les propriétés du papier, le matériel de bureau et les corps représentés sont comme des indices qui parlent du monde