Expo Jojo en balade à Rouge-Cloître

Né le 18 décembre 1955 à Bruxelles, André Geerts dessine dès l'âge de 11 ans de petits récits d’enfants inspirés par Boule et Bill ainsi que par Denis la Malice. C'est donc évident : il suivra les cours de l'école des arts Saint-Luc, comme beaucoup d'autres dessinateurs talentueux de sa génération.

En 1974, le Soir Jeunesse publie sa première planche, puis, dès 1976, démarre sa participation au journal Spirou pour lequel il réalise "La Petite Chronique Vénusienne" avec Jean-Marie Brouyère. Parallèlement, il se lance dans le dessin humoristique, avec des planches qui formeront plus tard l’ouvrage Bonjour, monde cruel influencé graphiquement par Sempé.

En 1983, c'est un peu par hasard que, pour boucher un quart de page laissé vide par l'annulation d'une pub, Geerts s'est vu proposer la réalisation d'une histoire courte. Tout naturellement et sans trop réfléchir, l'idée de mettre en scène un gosse s'imposa : Jojo était né.

Attendrissant, malicieux, franc et parfois râleur ou révolté, ce petit garçon, aux sept printemps et coiffé d'une casquette verte, vit chez sa grand-mère Léontine, veuve au cœur d'or et grande spécialiste des crêpes. Accompagné de son ami Gros-Louis, il traverse sa vie d'enfant et les petits événements du quotidien avec drôlerie, fraîcheur et sincérité.

Sa rencontre avec le public est un succès : 18 albums verront le jour chez Dupuis et un dessin animé "de Noël" sera réalisé en 2001 pour le plus grand plaisir des amateurs du petit héros à casquette.

Dans un genre différent, Geerts élabore Jabert contre l'adversité en 1990 sur un scénario de Pierre Le Gall. En 1993, Mademoiselle Louise est lancée en duo avec Salma, dans le style et la sensibilité graphique propres aux auteurs.

Durant sa carrière, plusieurs prix seront décernés à ce dessinateur modeste et talentueux, comme le Prix Saint-Michel, le Prix Œucuménique de la BD à Angoulême, le Grand Prix de la ville de Durbuy ou encore le Prix des lecteurs jeunesse à Vaison-la-Romaine.

En juillet 2010, c’est avec une émotion vive que le monde de la bédé apprend la disparition prématurée d’André Geerts laissant ses petits héros orphelins.

L’exposition présente une sélection de planches originales, une occasion de plonger dans les souvenirs d’André Geerts et d’y redécouvrir les grandes aventures de l’école de la vie !