Expo Désiré Haine. L'esprit des choses. La paix de l'âme.
A l'occasion de Rouge-Cloître en fête : entrée gratuite au Centre d'Art
DÉsirÉ Haine (1900 – 1990)
L'esprit des choses, la paix de l'âme.
Né en 1900 à Ixelles, Désiré Haine fut peintre, géomètre, aquarelliste et dessinateur au fusain. Il entama des études d’architecture sur les conseils de son père, directeur de la firme Vanderborght à Bruxelles, spécialisée en décoration d’intérieur et d’ameublement. Il se forma ensuite au dessin aux Académies d’Ixelles de 1916 à 1917 et de Bruxelles de 1920 à 1921. À partir de 1930, il s’installe à Namur où il rencontre l’artiste hollandais André Idserda (1879-1952) qui l’initia au fusain pendant près de 10 ans et qui marqua profondément ses œuvres. L’artiste a également vécu et travaillé aux Pays-Bas, en Allemagne et en France.
En 1947, il s’établit à Auderghem sur le site de Rouge-Cloître où il fonda ce que l’on nomme parfois l’Ecole Paysagiste du Rouge-Cloître et fut co-fondateur du groupe « Artes Bruxellae » réunissant des artistes bruxellois. Il est probable que sa proximité d’habitation avec le peintre Alfred Bastien (1873-1955) installé dans la Maison du meunier fit qu’il œuvra à la restauration du « Panorama de l’Yser ».
À cinquante ans, Désiré Haine suit encore des cours auprès du peintre Charles Swyncop (1895-1970) à l’Académie d’Ixelles.
Cet apprentissage long et constant offre à l’artiste l’occasion d’exprimer sa propre vision du monde : gommer l’accessoire du réel pour n’en dégager que l’essentiel. Un dépouillement manifeste qui confère à ses œuvres un aspect géométrique et épuré de la réalité représentée. Cette écriture des formes et l’agencement cartésien rappelle sa formation d’architecte qu’il met au service d’un art personnel aux accents chromatiques souvent vifs, enjoués, contrastés aussi. Les bleus, les noirs et les blancs modulent la réalité des lignes que viennent réchauffer et réconforter les rouges et les jaunes. Au-delà des sujets représentés, portraits, natures mortes, paysages, Désiré Haine pousse la lecture de l’œuvre de celui qui la regarde dans une veine symbolique, sereine, toujours parfaitement équilibrée.
Membre de diverses commissions des beaux-arts, quantité de prix lui sont décernés dont, entre autres, le Prix et Médaille d’or du concours national de peinture en 1964, le Prix Auguste Oleffe en 1969 et le Prix triennal d’Ixelles en 1970. Et cela sans compter les nombreuses expositions collectives et individuelles auxquelles il a participé.
Cette exposition entend présenter une sélection d’œuvres originales qu’il vous sera loisible de découvrir pour en apprendre davantage sur l’un des nombreux artistes qui ont marqué l’histoire et le paysage artistique de Rouge-Cloître.