Alfred Bastien (1873-1955), chroniqueur de guerre

Peintre, aquarelliste et portraitiste, Alfred Bastien doit l’essentiel de son enseignement académique à Jean Delvin et à Jean-François Portaels. À vingt ans, il fonde le cercle artistique Le Sillon en compagnie d’amis artistes tels Jef Lambeaux, Frans Smeers et Maurice Wagemans. Dès 1903, Alfred Bastien parcourt la France, l’Espagne et l’Angleterre, voyage en Algérie, au Maroc et en Egypte ainsi qu’au Congo, en Inde, en Chine et au Japon. En 1911, à l’initiative du roi Albert Ier, il est chargé de la création de son premier panorama consacré à l’Empire colonial belge. Au début de l’année 1914, Alfred Bastien met un terme à son extraordinaire périple autour du monde pour revenir en Belgique et s’installe à Auderghem sur le site de Rouge-Cloître. Faisant preuve d’un patriotisme exemplaire durant la Première Guerre mondiale, d'un grand sens du devoir de mémoire et membre de la Section artistique de l’armée belge, il réalisa le Panorama de l’Yser, vaste peinture de quelque 115 mètres de long sur 14 mètres de haut et, plus tard, vers 1936, le Diorama des batailles sur la Meuse. Composée pour l’essentiel de panneaux didactiques, de reproductions d’oeuvres et de photographies inédites, l’exposition met l’accent sur le parcours du peintre en tant que chroniqueur de guerre tout en évoquant les autres facettes de sa vie d’artiste. De 1927 à 1945, il sera professeur et ensuite ponctuellement directeur de l’Académie de Bruxelles. Fervent défenseur de l’esthétique réaliste et abordant de multiples sujets dans ses oeuvres, il gardera, sa vie durant, une prédilection pour la représentation de la forêt de Soignes et les abords de Rouge-Cloître en particulier. Une plaquette-catalogue de l’exposition rédigée par Chloé Pirson, Docteur en Philosophie et Lettres, sera offerte à chaque visiteur de l’exposition.

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